Adieu Suzanne

Samedi dernier, nous étions nombreux à pleurer la mort d’une grande dame.  J’ai eu la chance de la connaître un petit moment, trop bref.  J’ai eu la chance de discuter avec elle un petit peu.  Trop peu.

Résistante des premiers jours à Marseille, avec son mari « José » (nom de code FFI), elle a caché des Juifs, elle a transporté des explosifs dans son cartable de maîtresse d’école.  Elle a fait passer des messages codés, elle a échappé de peu à la mort, parce que ça n’était pas son heure, sans doute.  Elle a oeuvré doucement, silencieusement et dans l’ombre, non pas pour la gloire ou pour en retirer quelque prestige, mais simplement parce qu’elle ne pouvait pas, en son âme et conscience, faire autrement.  J’ai envie de lui rendre un petit hommage ici.  Elle était cultivée, pragmatique, humble, courageuse…  Elle était petite, mais si grande.  45kg de volonté inflexible.

Quand je serai grand, je veux être comme elle :)